Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Rechercher
 
 

Résultats par :
 


Rechercher Recherche avancée

Mai 2024
LunMarMerJeuVenSamDim
  12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  

Calendrier Calendrier

Meilleurs posteurs
Calahann (606)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
greuillou07 (186)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
jadeelona (67)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
liloulette2581 (23)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
harkane" (14)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
tara0510 (11)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
galoupiotte22 (9)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
nafnaf67 (9)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
dadoune (7)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 
emychloe71 (6)
fin de vie Vote_lcapfin de vie I_voting_barfin de vie Vote_rcap 

Mai 2024
LunMarMerJeuVenSamDim
  12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  

Calendrier Calendrier

Partenaires

créer un forum

      

Rechercher
 
 

Résultats par :
 


Rechercher Recherche avancée


Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

fin de vie

3 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

1fin de vie Empty fin de vie Dim 22 Avr - 11:09

greuillou07

greuillou07

I- FIN DE VIE


Prendre soin d'une personne en fin de vie confronte le soignant à la mort: celle de celui qu'il entoure de ses soins , mais aussi la sienne.
En effet, la mort est inéluctable et y être confronté dans l'exercice de sa profession peut générer un sentiment d'angoisse et de mal être.
Il est important de s'y être préparé individuellement, mais aussi en équipe pluridisciplinaire, pour accompagner de manière sereine et efficace une personne mourante.
Par exemple, accepter sa propre mort nous permet d'adopter une attitude plus adaptée à la personne en fin de vie, dans le respect de sa dignité et de ses valeurs.


PSYCHOLOGIE DE LA PERSONNE EN FIN DE VIE

Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre américaine, a étudié à partir des années 1960 les différentes étapes psychologiques que traverse une personne mourante, en permettant à des centaines de personnes en fin de vie de s'exprimer.
Grâce à ses rencontres, elle a dénombré des phases psychologiques vécues par les personnes mourantes ou celles ayant subi un accident qui modifie durablement leur vie parce qu'il a engendré un handicap, par exemple.
Savoir les reconnaître permet à l'aide soignant d'adapter ses soins.
Ces étapes sont classées dans l'ordre le plus fréquent de leur apparition.


Etape du mourir

LE CHOC

Etape consécutive à l'annonce de la maladie grave, elle sidère celui ou celle qui en apprend la nouvelle et le met en état de choc, entraînant une anesthésie émotionnelle.

LE DENI OU LA DENEGATION

Le déni est un mécanisme de défense qui consiste pour la personne à se comporter comme si elle n'avait pas intégré l'information qu'on lui a donnée en ce qui concerne son état de santé.
Elle se comporte également comme si elle n'était pas aussi malade qu'elle l'est. À cette période, elle peut négliger son traitement, prendre des risques, se lancer dans des projets irréalistes.
Elle ne supporte pas qu'on tente de la ramener à la réalité.
Il existe une forme de déni total ce qui fait que les personnes semblent tomber d'accord avec ceux qui leur mentent et qui entretiennent le déni, et une forme de déni partiel, par exemple la personne sait et sent qu'elle va mourir, mais elle ne veut rien savoir de la nature de la pathologie en cause.
Le déni existe dans de nombreuses autres circonstances. Il a pour fonction de se protéger face à une réalité qu'on ne peut accepter.


LA COLERE

Au fur et à mesure que son état se dégrade, la personne s'aperçoit que le déni ne sert à rien, elle devient alors très irritable.
Tout peut être une occasion de se mettre en colère contre ceux qui la soignent, contre le monde, contre la vie, contre elle-même et même contre les objets."Pourquoi moi?" "Pourquoi maintenant? ".
La colère est souvent provoquée par un sentiment d'injustice.
Cette irritabilité témoigne d'une grande anxiété.
Souvent, la personne ne se reconnaît pas elle-même. Elle s'en veut d'envoyer promener ceux qui tentent de lui faire du bien.
C'est une étape pénible à supporter pour les soignants, pour les proches… et pour le soigné. Mais il faut se souvenir que pouvoir se mettre en colère est un signe de vitalité. Si la colère ne peut s'exprimer, la personne la retourne contre elle, elle se blesse, elle s'aggrave, elle peut développer une grande anxiété sous forme de culpabilité et/ou de passivité.
Cette colère, signifie aussi : “si je suis en colère, c’est que vous pouvez entendre ma voix, et donc je suis encore en vie !”.

LE MARCHANDAGE

À cette période, la personne est assez épuisée et peu à peu, elle renonce à son agressivité. Elle essaie de trouver un compromis avec ceux dont elle estime qu'ils ont un pouvoir sur sa mort et sur sa vie.
La personne se comporte alors comme si elle tentait de faire valoir qu'elle méritait un
sursis, elle s'efforce à différentes pratiques pour mériter ce sursis, ce qui a fait dire qu'elle "marchandait" avec la vie.
Par exemple, elle peut être tentée de donner tous ses biens à la recherche sur le cancer,l'espoir sous-jacent étant que, ayant fait ce sacrifice, elle mérite d'être sauvée. Ou bien, elle s'efforce de suivre très scrupuleusement ses traitements au point qu'elle est en colère contre l'Infirmière qui arrive 2 minutes en retard pour poser une perfusion.
Le marché que la personne a passé secrètement entre elle et la puissance supérieure qui décide de la vie ou de la mort étant qu'en s'efforçant d'être très scrupuleuse dans les traitements, elle va éviter de mourir.
Ou bien, elle se dit : « je ne peux pas mourir avant… » le mariage de son fils, la communion de son petit fils, qui ont lieu 6 mois après.

Le marchandage peut être mal compris par les proches et par les équipes de soins, car il est peu repérable et prend des formes multiples. Quelques fois, on croit que la personne tente de manipuler, il n'en est rien.


LA DEPRESSION

La dépression est une phase de tristesse intense.
Souvent le patient a des paroles comme "ce n'est pas la peine de ... A quoi bon !!...".
Le malade n’a plus envie de lutter.
Il a tendance à s’isoler, à ne plus vouloir voir personne, à refuser plus ou moins même de parler.
Ses préoccupations sont plus intériorisées et existentielles.
Il se détache de son environnement et se désintéresse du monde extérieur. Il est seul, face à sa souffrance. Il a conscience que mourir n’est pas facile.
Les pertes, les chagrins du passé refont surface. Les pleurs sont à la mesure de l’attachement. Il ne s’agit pas d’une dépression pathologique, mais d’une tristesse légitime et les antidépresseurs sont de peu d’utilité.


L'ACCEPTATION

L’être vivant s’emplit de sérénité et accepte son départ. C’est une période très calme où les échanges humains sont souvent d’une très forte intensité.


La dernière étape est celle du décathexis , elle recouvre les derniers instants du mourant.
Le patient est décontracté et à parfois des hallucinations.
Il est important de laisser la personne mourante avec sa famille ou ses proches qui l'assisteront.


Variations liées à l'âge

L'ordre des étapes du mourir peut varier d'une personne à l'autre, mais il existe également des différences selon l'âge du mourant.
En effet, une personne âgée arrivera plus rapidement au stade de l'acceptation, car elle considère souvent que sa vie est faite, ses enfants élevés, et que sa mort prochaine est naturelle.
Il est évident que plus la personne sera jeune, moins elle acceptera l'injustice de sa mort.
La colère et la dépression seront très marqués ainsi que l'angoisse de laisser ses proches comme les jeunes enfants, par exemple.
En ce qui concerne la fin de vie d'un enfant, il est important de comprendre que sa compréhension vis-à-vis de la mort évolue avec son âge.


le concept de la mort chez l'enfant

de 3 à 6 ans

La mort est perçue comme étant temporaire et réversible, comme le sommeil ou une séparation (la personne est partie mais pourrait revenir).

L'enfant commence à appréhender la mort mais il pense que cela ne lui arrivera jamais, ni à ceux qu'il connaît et qu'il aime. L'amour de ses parents vient en effet le protéger, tout comme son amour protège ses proches.

Il croit en une mort réversible. Vie et mort ne sont donc pas opposées.

De 6 à 10 ans

L'enfant conçoit la mort comme étant irréversible mais pas universelle, il comprend ce qu'on lui dit de la mort et il peut en parler.

Elle est perçue comme normale pour les adultes, surtout les personnes âgées, mais pas nécessairement pour l'enfant ou ses proches.

Il apprend à gérer ses premières angoisses face à la mort. La mort des animaux, par exemple, est souvent un moment de confrontation forte avec cette réalité.

De 10 à 13 ans

À partir de neuf-dix ans, l'enfant développe une vision plus réaliste de la mort. Il comprend que toutes les fonctions s'arrêtent de façon permanente pour toutes les formes de vie.

Son esprit purement concret accède à la pensée abstraite, il commence à réfléchir sur le sens de la vie, et se pose des questions sur la mort, celle de ses parents, ainsi que la sienne.


NOTIONS LEGISLATIVES

La loi Leonetti vise à limiter l'acharnement thérapeutique. Elle repose sur une éthique fondée sur l'acceptation de la mort et exprimée par la formule « Laisser mourir sans faire mourir ». Elle confirme et codifie des pratiques existantes, comme l'absence d'obstination déraisonnable ou le droit au refus de soins. Elle permet également de prendre en compte les directives anticipées, par lesquelles une personne exprime à l'avance ses choix ultimes. La loi du 22 avril 2005 exclut toutefois explicitement le suicide assisté et l'interruption du processus vital des personnes en fin de vie.

Le droit au refus de soins

La loi du 9 juin 1999 avait déjà prévu que « la personne malade peut s'opposer à toute investigation ou thérapeutique ». Ce droit a encore été renforcé par la loi du 22 avril 2005.
Celle-ci prévoit notamment que « lorsqu'une personne, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause, décide de limiter ou d'arrêter tout traitement, le médecin respecte sa volonté après l'avoir informée des conséquences de son choix. La décision du malade est inscrite dans son dossier médical. Le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin de vie en dispensant les soins visés à l'article L.1110-10 ».
Lorsque la personne est incapable d’exprimer sa volonté (en raison d’un coma prolongé par exemple), c’est au médecin qu’il revient de prendre la décision d’arrêter le traitement. Il doit s’appuyer sur une procédure collégiale associant au moins un autre médecin sans relation hiérarchique avec lui, et agir en concertation avec l’équipe soignante.
Les directives anticipées de la personne, si elle en a exprimé, doivent être consultées, tout comme la personne de confiance. Le médecin doit également informer la famille.


L’absence d’obstination déraisonnable

La loi Léonetti exclut explicitement l’acharnement thérapeutique : « ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable. Lorsqu'ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa vie en dispensant les soins visés à l'article L. 1110-10. »

Les directives anticipées

Depuis la loi du 22 avril 2005, il est possible à toute personne majeure et consciente de rédiger ses « directives anticipées ».
Il s’agit d’instructions écrites données par avance sur la conduite à tenir dans le cas où la personne serait incapable d’exprimer sa volonté.
Les directives anticipées sont prises en considération pour toutes les décisions concernant un patient hors d’état d’exprimer sa volonté et chez qui sont envisagés l’arrêt ou la limitation d’un traitement inutile ou disproportionné ou la prolongation artificielle de la vie.
Pour donner ses directives anticipées, il suffit d’indiquer par écrit ses nom et prénom, sa date et son lieu de naissance, et de stipuler ses souhaits. Le document doit être daté et signé.
Les directives anticipées sont valables trois ans.

greuillou07

greuillou07

SOINS DE VIE AUX PATIENTS EN FIN DE VIE




COMPETENCES ET FINALITES DE LA COMPETENCE


Arrow Réaliser des soins adapter à l'état clinique de la personne en fin de vie.
Arrow Participer au maintien des fonctions vitales de la personne en fin de vie.
Arrow L'aide soignant est capable:

- D'observer et d'identifier les principaux symptômes présentés par la personne mourante.
- De proposer des soins adaptés à la personne soignée dans le respect de ses compétences.
- D'être à l'écoute des demandes du patient et de ses manifestations psychologiques.
- De transmettre toute modification physique/ou psychologique du patient en fin de vie.




CONTEXTE PROFESSIONNEL

Arrow Aide aux soins réalisés par l'infirmier en collaboration avec l'équipe pluridisciplinaire.
Arrow Services hospitaliers: médecine, chirurgie générale, oncologie, soisns palliatifs.
Arrow Services extra hospitaliers: Service de soins à domicile.
Arrow Structure médico-sociales: services de longs séjours, maisons de retraites médicalisées.


DEMARCHE INTELLECTUELLE: REFLEXION-ORGANISATION

La lecture des transmissions permet de prendre connaissance de:

Arrow L'état physique te psychologique de la personne en fin de vie.
Arrow Des soins effectués ou en cours de réalisation par l'équipe pluridisciplinaire.

Le recueil d'informations au lit du patient en fin de vie permet de:

Arrow Assurer la continuité des soins entrepris.
Arrow Evaluer leur efficacité sur le comportement général de la personne soignée.
Arrow Apprécier les troubles liés à la situation de fin de vie.
Arrow Proposer des actions adaptées à la personne soignée dans le respect des compétences AS.


SAVOIR-FAIRE GENERAUX ET TECHNIQUES MOBILISEES

Les soins effectués au patient en fin de vie proposent des actions adaptés aux problèmes spécifiques posés, ainsi qu'aux principaux troubles constatés:

Arrow Asthénie

Planifier les soins en ménageant des périodes de repos suffisant et en évitant les soins longs inutiles, s'adapter au rythme du patient.

Arrow Anorexie

Fractionner l'alimentation en tenant compte des désirs du patient.

Arrow Déshydratation

Evaluer la capacité du patient à boire seul, donner paille ou pipette, faire boire entre les repas, observer le pli cutané.

Arrow Dyspnée et encombrement

Installer en position assise ou demi-assise, aérer ou humidifier la chambre, observer les signes d'encombrement et transmettre à l'infirmière.

Arrow Sécheresse et lésions de la cavité buccale

Brossage des dents à maintenir autant que possible, soins de bouche 4 à 6 fois par jour, humecter la bouche.

Arrow Nausées et vomissements

Position demi-assise après les repas, alimentation fractionée.

Arrow Troubles du transit

En cas de constipation: surveillance du transit, apport de fibres et hydratation, en cas de diarrhée: changes fréquents des protections et du lit.

Arrow Troubles du sommeil

Etre attentif à éviter le bruit, passages réguliers et être à l'écoute, proposer aide: tisane chaude, massage relaxant, musique...

Arrow Troubles de la vigilance

Veiller à la sécurité en fonction de l'évaluation des risques (fausse route, chute...)

Arrow Problèmes cutanés

Soins d'hygiène quotidien (toilette totale, partielle, bain) selon la fatigue et le désir, prévention d'escarres.

Arrow Douleur

L'évaluer avec le patient et observer faciès, grimaces , tension du corps...


SAVOIR-FAIRE RELATIONNEL

Arrow Expliquer au patient la mise en place de certains soins dans le but de l'aider à vivre ces derniers instants, dans les meilleures conditions possibles.
Arrow Etre à l'écoute de ses demandes et de ses manifestations psychologiques.
Arrow S'adapter au rythme du patient et laisser des périodes de repos.
Arrow Proposer les soins au patient et les pratiquer avec douceur, en cas de refus, le laisser s'exprimer sur cette décision pour en comprendre les raisons, transmettre à l'infirmière.
Arrow Informer les familles de la fatigue du patient, de son manque d'appétit, de ses envies alimentaires, adapter les visites selon ses désirs.


CRITERES DE QUALITE ET D'EVALUATION DES SOINS

Confort du patient - Sécurité - Efficacité - Hygiène

Arrow Les soins de prévention et de confort sont assurés avec respect et dans la continuité.
Arrow Le patient (ou l'intermédiaire de la personne de confiance) garde jusqu'à la fin la liberté de décider de sa prise en charge thérapeutique.
Arrow La douleur est prévenue, évaluée, prise en compte, transmise et traitée.
Arrow La fatigue et les symptômes, l'état physique et psychique du patient sont pris en compte, adaptés et transmis.
Arrow Les règles et les protocoles d'hygiène (mains et matériels) sont respectés.


TRANSMISSIONS ET COMMUNICATION AVEC L'EQUIPE

Arrow Tous les symptômes, comportements du patient et de ses proches sont transmis à l'équipe.
Arrow Transmettre l'expression du patient jugeant inutile ou disproportionnée la réalisation de certains soins, ainsi que son désir de limiter ou d'arrêt du traitement.

3fin de vie Empty Re: fin de vie Mar 8 Juil - 8:10

sophinette30



Merci pour "ce cours" je ne l'avais pas.

4fin de vie Empty Re: fin de vie Dim 14 Sep - 21:57

Calahann

Calahann
Admin

Un grand merci à greuillou07 pour ce travail Very Happy

https://etudiantaidesoignant.forumgratuit.org

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum